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22/03/2010

L'appel du 22 mars, entre effet de serre et usine à gaz

575x385_1518167_0_2978_ill-1322352-95d2-682478.jpgCohn-Bendit appelle à l'échauffement collectif des neurones. Il semble s'agir de valider sa proposition de d'inventer une forme d'organisation politique nouvelle. Alors bonne chance à tous, y compris aux déçus du MoDem, spécialistes de l'échauffement par excitation comme de l'échauffement par friction.

Et puis pensez à surveiller la température parce que le marais socialiste vous observe : gare à la montée des eaux...

10:18 Publié dans A la Une, Actualités, Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bayrou, modem, dcb, cohn-bendit, europe, ecologie, 22mars | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

18/03/2010

Le mystère de la troisième voie

PAR07_FRANCE-_0318_11.jpgIl paraît que c'est la troisième voie.

Toute ressemblance avec l'une des deux premières serait, bien entendu, purement fortuite.

 

09:18 Publié dans A la Une, Actualités, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bayrou, mode, regionales, ps, europe, ecologie, aubry, duflot, buffet | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

08/02/2010

Stratégie régionale : l’étrange argument de Corinne Lepage…

lepage.jpgA quoi joue donc Corinne Lepage ? Voilà deux nouvelles interviews au cours desquelles elle affirme et confirme son désaccord avec la stratégie d'indépendance au 1er tour du MoDem, choix qu'elle attribue à François Bayrou, et plaide pour une alliance immédiate avec Europe-Ecologie.

Elle a raison et elle se trompe. Prôner une alliance Démocrate-Ecologiste ne manque effectivement pas d'ambition et un tel attelage bouleverserait véritablement, en profondeur et durablement notre paysage politique, mais elle se trompe lorsqu'elle reproche à François Bayrou le refus de cette stratégie et le soi-disant repli sur soi des démocrates. Précisément parce que celui-ci a été le premier à tendre la main aux écologistes.

Sauf mauvaise foi de sa part, Corinne Lepage a raté un épisode, le voici :

Samedi 10 octobre 2009, « dans un entretien au Monde, le président du MoDem se déclarait en effet «ouvert» à des accords avec les Verts «dans certaines régions». «Le choix que j'ai fait depuis longtemps, c'est celui du rassemblement. Être soi-même, et en même temps dépasser les frontières», répondait-il.

Mais dès le lundi suivant, la direction des Verts opposait une fin de non-recevoir. Sur le papier, pourtant, des accords avec le MoDem leur permettraient d'espérer passer devant le PS dans vingt régions sur vingt-deux. Notamment en Ile-de-France, où leur secrétaire nationale, Cécile Duflot, défie le président socialiste sortant Jean-Paul Huchon.

Franck Laval, porte-parole de l'association des Amis d'Europe Écologie, présidée par Gabriel Cohn-Bendit (frère de Daniel), regrettait l'attitude des Verts, composante principale de ce regroupement des écologistes. «Nous sommes pour le rassemblement le plus large, de Chantal Jouanno à José Bové en passant par François Bayrou», dit-il.

Délégué national du MoDem et ex-adhérent des Verts, Christophe Madrolle ne dit pas autre chose. «J'ai dit à Jean-Vincent Placé que ce serait stupide et irresponsable politiquement que les Verts se referment sur eux-mêmes au vu des enjeux actuels. Si on veut créer des majorités régionales, ça passe par des alliances, pas par des replis sectaires», raconte ce proche de Bennahmias. Un «repli sectaire» des Verts serait d'autant plus absurde, selon lui, que, sur le terrain, les points de convergence entre écolos et centristes existent. Il cite des combats communs, par exemple ceux contre la construction du troisième aéroport de Nantes, le tracé de la ligne grande vitesse en Paca, ou la percée alpine.

Joint ce même lundi 12 octobre par Le Figaro, François Bayrou justifiait toujours sa main tendue aux Verts. «Il y a des régions où on voit bien qu'une addition de forces pourrait changer le rapport de force. Or, il y a des écologistes de qui nous sommes très proches», confiait-il. »

Même Daniel Cohn-Bendit reprochait à la direction des Verts le refus de la main tendue de François Bayrou.

Donc, ce sont bien les Verts qui n'ont pas voulu d'alliance Modem/Europe-Ecologie, et non François Bayrou.

Et quelques jours plus tard, le 24 octobre 2009, prenant acte du refus des Verts, le Conseil National du MoDem validait la dernière stratégie possible : des listes investies au premier tour dans toutes les régions.

Tout ce qui intéresse les Verts, depuis, c'est de débaucher sur leurs listes, à la méthode « ouverture sarkoziste » des Modems de préférence Cap21 aux dents longues et ceci avec la bénédiction avouée de Corinne Lepage, laquelle, d'ailleurs, s'assoit allègrement sur nos statuts et les votes de nos instances et militants quand ça l'arrange... 

Pourquoi Corinne Lepage fustige-t-elle François Bayrou et un MoDem ouverts et non le sectarisme des Verts ? Pense-t-elle ainsi contribuer au meilleur succès de nos candidats ? Qui parle de « stratégie désastreuse » ?

En attendant, les listes du MoDem s'ouvrent et rassemblent les écologistes de Génération Ecologie et du Mouvement Ecologiste Indépendant. Et c'est tant mieux.

21/10/2009

L'EPAD/EPGD recrute quand même des assistants...

60_wp_1024.jpgJuriste Collectivités-Marchés Publics
Alternance/ Apprentissage

Poste et Mission :   Assistanat du responsable des Marchés Publics (travaux/fournitures et services) et des divers contrats soumis au   Service Marchés de l'établissement).

Le titulaire du poste conseille et assiste les services de l'établissement, de la passation au suivi des Marchés Publics. Il prend en charge la rédaction de certains marchés (maîtrise d'œuvre, marchés de fournitures et de services). Il pourra également assurer la rédaction ou la validation de contrats et conventions liés   aux activités de l'établissement.

Il participera activement :

- A l'élaboration des règles et procédures internes en matière de MP,

- A leur diffusion et à celle de l'information relative aux MP auprès des techniciens de l'établissement.

Ce poste nécessite une bonne connaissance du Code des MP. Capacités d'écoute, d'adaptation et de réactivité, esprit de synthèse et goût du travail en équipe.

Formation en alternance/apprentissage/professionnalisation admis(e) en M2 de droit public (Collectivités Territoriales), vous êtes disponible à compter de mi-septembre 2009. Connaissances spécifiques : Outils bureautique et internet

Affectation :   13, place des Reflets -92 081 Paris La Défense

Contact : rh@epgd.fr

 

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05:18 Publié dans A la Une, Actualités, Institutions, Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bayrou, modem, jean, sarkozy, epad | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

30/08/2009

Ni droite, ni gauche nippon

photo_0302_459_306_56875.jpg

Au Japon, la droite battue après 54 ans de pouvoir.

Le président du PDJ, Yukio Hatoyama, 62 ans, devrait être nommé Premier ministre par le nouveau Parlement d’ici deux semaines. (© AFP Yoshikazu Tsuno)

Les Japonais ont voté massivement dimanche en faveur de l’opposition centriste qui a promis de mener une politique plus sociale, après 54 ans de règne des conservateurs sur la deuxième économie du monde.

 

Libération - Le Figaro - Le Monde - Rue89

On notera dans les articles en liens l'étrange singularité du Figaro pour qui le PDJ est un parti forcément de gauche puisqu'il n'est pas de droite...

16:43 Publié dans A la Une, Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bayrou, modem, democrate, japon, elections, legislatives | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

18/06/2009

Allégorie de la colère

La colère, maladie ou symptôme ? La colère, encensée par le révolutionnaire (qui en fait un rempart contre l'injustice sociale), est suspecte si elle s'empare de l'homme aux idées moyennes. Elle le stérilise, le livre tout entier à autrui. Celui que l'on peut faire "exploser" montre de lui-même qu'il lui manque, du côté de l'âme, la faculté de contrôle qui fait tout l'homme. A-t-on dit que, dans l'escarmouche tragique qui opposa François Bayrou à Daniel Cohn-Bendit, l'un comme l'autre ont cédé à la colère ? Bayrou s'est laissé aller à la dénonciation, Cohn-Bendit a versé dans l'injure jubilatoire. Episode peu glorieux où tous deux étaient emportés par la colère. Mais celle de Bayrou, au soir de la défaite, s'est transformée en aveu grimaçant de faiblesse; celle de Cohn-Bendit, transfigurée par la victoire, est devenue audace, espièglerie, écho attendri de ce "Dany" photographié en 68, rouquin goguenard défiant les CRS.

02181028-photo-clash-bayrou-cohn-bendit-le-4-juin-2009-sur-france-2.jpg"Bayrou contre Cohn-Bendit, ou le sens d'une escarmouche"

Des deux côtés, l'accumulation primitive de la colère, éclatant en plein débat public, était évidente. Chacune rencontrant ou non un ressenti populaire, "ressentiment" offert en spectacle avec invitation à faire son choix : le blême ou le fâché tout rouge ? François Bayrou avait giflé un enfant, espiègle justement, qui "lui faisait les poches". Le geste était fort, adulte, d'une curieuse virilité : c'était pendant la présidentielle de 2002, comme une répétition, anecdotique, d'une posture perdante à venir. Nul doute que, sur ce plateau de télévision, ce théâtre où les rôles se distribuent en direct, Cohn-Bendit a choisi celui de l'enfant faiseur de poches. La posture "révoltiste", pulsion bien française, teintée d'infantilisme (cette tendance chez tout le monde "à se plaindre de tout le monde", dit Sloterdijk), correspondait à l'attente d'un électorat peu décidé, mollasson face à l'Europe. Le thème écologique, avec ses accents apocalyptiques et sa culpabilisation floue, a récupéré ce ressentiment diffus, au point que les idées centristes elles-mêmes, ou du moins celui qui les incarne, sont passées pour violentes. Mais l'allégorie, qu'on pourrait appeler "Europe et la Colère", serait incomplète sans le personnage de fond de scène, qui, au théâtre, "récupère", cet acteur principal qui sait quand il faut "sous-jouer" alors que les autres s'époumonent. Sarkozy, comparé à Louis de Funès, est désormais de plus en plus Gabin, Ventura, et c'est à lui, ou en tout cas au statu quo dont il a besoin pour poursuivre ses réformes, que la colère a profité.

 

[Les libéraux du Mouvement Démocrate]

04:09 Publié dans Débats et conversations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bayrou, modem, europeennes, debat, cohn-bendit, clash | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

09/06/2009

Deux analyses partagées...

 

Celle de Bernard Lehideux et celle de Jean-Marc Lech, co-président d'IPSOS...

04/04/2009

Université Populaire du Mouvement Démocrate - Le direct

03/07/2008

Une seule contribution, celle de François Bayrou : et alors ?

Il existe une planète habitée en dehors du MoDem et c’est pour ses habitants que nous nous sommes engagés.

Il faut sortir des débats stériles « modemocentrés ». Il ne s'est jamais véritablement agit, à l’occasion de cette consultation, d'une quelconque remise en question ou clarification stratégique interne, à destination des adhérents, mais belle et bien d'une opération de communication externe, à destination des français, communication médiatisée très importante pour notre mouvement.

Personne n'a jamais douté, en interne, que la motion d'indépendance de Bayrou puisse ne pas obtenir une majorité, quelles que soient ses rivales, sur la stratégie pour Cornillet, sur le registre de la parodie monomaniaque pour Julliard.

Cornillet a choisi de ne pas déposer la sienne ? C'était la meilleure chose à faire pour lui : éviter le camouflet, et tenter de décrédibiliser le résultat. Il ne faut absolument pas s’étonner de ce choix tactique.

Julliard a choisi de déposer la sienne pour la simple raison qu’il n’a pas voté Bayrou pour la présidence du Mouvement (125 démocrates) et a annoncé qu’il ne votera pas Bayrou en 2012 (commentaire #50, @ pascal #49). Pour ne pas voter la motion Bayrou, il était donc obligé d’en déposer une personnellement, doublon ridicule puisque défendant aussi l’indépendance, avec le seul risque de diviser les soutiens de celle-ci au bénéfice de la motion Cornillet. Vanitas vanitatum… Cette motion n’est finalement pas retenue pour vice de forme augmenté du retrait d’au moins deux signatures de Conseillers Nationaux dont le soutien aurait été obtenu abusivement selon eux.

Dans cette situation, la consultation doit-elle être maintenue ? Plus que jamais ! La seule façon de rendre son résultat crédible, c’est le plébiscite, non pas en pourcentage du résultat, forcément, mais en terme de participation : le PS, l’UMP, les médias nous observent, et les français n’attendent que de nous entendre, unis.

Nous devons affirmer notre stratégie d’indépendance, haut et fort, à cette occasion et aux cotés de Bayrou, faire ainsi définitivement taire les critiques d’illisibilité dont nous avons été les cibles ces derniers mois et répondre aux interrogations suscitées par les attitudes des uns et des autres au cours des municipales. L’indépendance, c’est la liberté du choix de l’autonomie ou de l’alliance sans exclusive, dans l’intérêt des français et au-delà, en conformité avec le projet original de société que nous portons.

Toutes les voix compteront. Nos opposants, aussi bien en interne qu’en externe, auront tôt fait de s’approprier celles qui manquent.

Bon vote.

03/04/2008

Qui a dit ?

Associez les citations à leur auteur :

A/ « Aux racines du mal français, il y a que l'État peut s'occuper de tout et que, chaque fois que l'on a un problème, dans la société française, on se tourne vers l'État en disant : Monsieur État ou Madame qui servez l'État, s'il vous plait, veuillez résoudre ce problème à notre place. La France souffre d'une idée fausse de l'État et il faut que nous nous souvenions de ce qui a été depuis longtemps défini par des esprits, de grands esprits de tout premier plan : chaque fois que vous vous en remettez à un État tout-puissant, au bout du compte, vous finissez avec un État impuissant.

Eh bien, c'est la situation de notre pays. C'est la situation de notre pays, car il est impossible qu'il y ait quelque part quelqu'un d'assez intelligent, d'assez informé, d'assez capable pour décider de tout sujet à la place de 65 millions de citoyens. C'est absolument impossible. Quand bien même il existerait quelqu'un qui ait toutes ces vertus, et je crois que cela n'existe pas, il est impossible que les décisions ainsi concentrées puissent répondre de tous les besoins d'invention, d'adaptation, de situations nouvelles que nous avons à assumer. C'est impossible et c'est un drame pour la France, qu'à chaque élection les candidats se présentent en laissant croire aux citoyens qu'ils ont, dans la poche, une baguette magique qui va leur permettre de répondre à toutes les questions. L'État ne peut pas se présenter comme celui qui va tout résoudre et s'il le fait, il ment, et au bout du chemin il y a des désillusions qui vont ébranler un peu plus la société française. »

 

B/ « Je ne demande pas mieux, soyez-en sûrs, que vous ayez vraiment découvert, en dehors de nous, un être bienfaisant et inépuisable, s'appelant l'État, qui ait du pain pour toutes les bouches, du travail pour tous les bras, des capitaux pour toutes les entreprises, du crédit pour tous les projets, de l'huile pour toutes les plaies, du baume pour toutes les souffrances, des conseils pour toutes les perplexités, des solutions pour tous les doutes, des vérités pour toutes les intelligences, des distractions pour tous les ennuis, du lait pour l'enfance, du vin pour la vieillesse, qui pourvoie à tous nos besoins, prévienne tous nos désirs, satisfasse toutes nos curiosités, redresse toutes nos erreurs, toutes nos fautes, et nous dispense tous désormais de prévoyance, de prudence, de jugement, de sagacité, d'expérience, d'ordre, d'économie, de tempérance et d'activité.

Et pourquoi ne le désirerais-je pas ? Dieu me pardonne, plus j'y réfléchis, plus je trouve que la chose est commode, et il me tarde d'avoir, moi aussi, à ma portée, cette source intarissable de richesses et de lumières, ce médecin universel, ce trésor sans fond, ce conseiller infaillible que vous nommez l'État. »

 

C/ « Tout mon idéal, quelque soit le système, c’est d’étendre l’intelligence et le processus de décision jusqu’au niveau le plus bas possible. Tout système politique qui prétend être plus malin que ses citoyens est condamné à échouer, c’est pour ça que je suis libéral, partisan d’un Etat le plus léger possible, qui ne s’intéresse qu’au long terme, à l’environnement, au social, à l’éducation. »

 

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1/ Frédéric Bastiat (Economiste libéral, député des Landes - Assemblée Nationale, 1848)

2/ Steve Jobs (Chief Executive Apple - Actuel, 1984)

3/ François Bayrou (Président du Mouvement Démocrate, député des Pyrénées-Atlantiques - Congrès de Villepinte, 2007)

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[edit] réponses : A3 - B1 - C2

 

 

06:04 Publié dans A la Une, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : liberalisme, bayrou, bastiat, jobs | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

18/02/2008

Bayrou, Sarkozy, l'instituteur, le curé et la chattemite

28/01/2008

Résumé

5f5063ba58db5f16e779c7cf954facc5.jpgA n'importe quel poste de pouvoir, je préfère un bon juge qu’un bon avocat...

12:40 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pouvoir, juge, avocat, citation, aphorisme, bayrou, sarkozy | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

13/01/2008

Le Conseil National, enjeu de pouvoir ? Quel pouvoir ?

A quelques heures de cet important scrutin interne, suivant attentivement la campagne avec toutefois la distance d'un non candidat, je vous livre quelque matière à réflexion, peut-être même débat, qui sait ?

D'abord, l'enjeu véritable de ce scrutin, et conséquemment, son urgence en dépit des critiques.

Essentiellement, je veux vous dire que si l'on croit que l'élection au Conseil National est un enjeu de pouvoir, on se trompe. Quel pouvoir ?

Il est courant d'assimiler notre Conseil National à l'idée de "parlement" de notre mouvement. C'est un raccourci commode et même statutaire, mais qui prête à confusion. Certes, cette assemblée sera composée de nos représentants à divers titres, mais la symétrie s'arrête là et cela n'est pas un détail. Parce qu'à lire certaines professions de foi, à entendre certains commentaires ou certains slogans, la notion de "parlement" opère un glissement de sens qui voudrait attribuer à notre assemblée un pouvoir là où il n'y en a pas.

Oui, le parlement français détient un pouvoir. Qu'il vote une loi et elle s'impose à tous, à notre liberté, qu'on l'accepte ou pas, par la force si nécessaire. Disposant du monopole et de la légitimité de celle-ci, il peut exercer une contrainte, contrainte qui est la seule expression tangible du pouvoir. Alors, de quel pouvoir dispose notre Conseil National, je vous le demande ?

Dans un mouvement politique libre, où l’on adhère librement, quelle contrainte pourrait donc s’exercer à l’encontre d’un de ses membres qu’il ne dispose du choix de l’accepter en responsabilité, ce qui n’en fait plus une contrainte, ou d’en tirer les conséquences et se désengager ?

En réalité, l’enjeu de cette élection, ce n’est pas un pouvoir, c’est un devoir.

Ceux qui sont candidats au Conseil portent leur engagement à un niveau supérieur de responsabilité, pas de pouvoir. S’ils n’avaient pas envisagé ceci, j’ai l’honneur de leur apprendre, il n’est jamais trop tard. Il n’y a pas de pouvoir à gagner à prendre ses responsabilités.

C’est parce que je le vois sous cet angle que je tais les critiques qui me sont venues comme à beaucoup d’entre vous. Oui, la présence d’élus sur les listes me semblait contraire à l’esprit des statuts. Tout comme la candidature de listes coordonnées nationalement. Mais au fond, une telle affluence, une telle volonté d’engagement méritent-elles d’être sacrifiées devant la difficulté de la tâche qui nous attend et surtout devant son urgence. Même mal élu, notre Conseil a l’urgence d’exister. Après de trop longs mois de gestation, porté par un seul homme, François Bayrou, le Mouvement Démocrate a le devoir d’exister, le devoir de s’exprimer, le devoir de fonctionner enfin. C’est la mission que confèrent nos statuts au Conseil, et sa réussite ou son échec seront de sa responsabilité collégiale devant les adhérents.

Parce que le Conseil National a le devoir de faire fonctionner notre mouvement. Puisqu’il n’en a pas le pouvoir intrinsèque car le bon fonctionnement ne se décrète pas, ne s’impose pas, il se constatera. Ou pas. Parce que le bon fonctionnement de notre mouvement est, au-delà des idées que nous portons, la clé de la réussite de notre entreprise, le Conseil National a le devoir immense de le permettre.

Bon vote.

09/01/2008

Dailymotion

 

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12/11/2007

Scrutins

d048ad60cd86b0624d1b400d5e5e8078.gifVous voulez diviser une assemblée ? Organisez un scrutin.

Contrairement à une idée reçue prégnante, un scrutin n’incarne en rien l’aboutissement du processus démocratique : il n’en est que la limite.

Il marque l’échec de la démocratie en ce sens qu’il procède de l’incapacité d’individus égaux en droits à se gouverner eux-mêmes, à s’entendre entre eux, à dégager un consensus satisfaisant.

Alors, il est fait appel, pour les départager, à une autorité « supérieure » qui n’est ni la justice, ni le bien, ni la vérité, mais le nombre. La justice du nombre, le bien du vainqueur, la vérité majoritaire. En ceci, le scrutin ne règle qu'un problème de contingence attaché au processus de prise de décision, c’est-à-dire l’urgence, à l’exclusion de tous les autres. Ceux qui n’étaient pas d’accord avant ne le sont pas davantage après.

D’un point de vue démocrate, un scrutin ne constitue rien d’autre qu’un aveu d’échec. En faire le principal, voire l'unique moteur d’une démocratie interne au Mouvement Démocrate, c’est non seulement de peu d’ambition, mais c’est malheureusement se tromper d’ambition.

28/10/2007

"On a un problème avec nos élus !"

bc6c6cf22272769dfa501bdee730fce9.jpgIl n'a échappé à personne que l’essentiel des difficultés du Mouvement Démocrate à se fédérer réside autant dans l’incertaine mue des innombrables élus UDF que dans les craintes et les soupçons que cette incertitude suscite a priori.

De nombreux élus UDF posent problème. Oui. Nous le savons. Il y a le précédent des législatives. Au delà des problèmes qu’ils nous posent, il conviendrait, dans un souci de compréhension, d’appréhender aussi les problèmes qui se posent à eux.

Qu'ont fait de leurs mandats les ex-députés UDF en juin dernier ? Mais rien de moins que de les poursuivre, justement. Ce qu'il faut bien intégrer, et qu'ont parfaitement intégré les ex-députés UDF et ceux qui les ont rejoint au Nouveau Centre, c'est que (à encadrer) : On n'est jamais que l'élu de ses électeurs.

Ils n'étaient tous que des élus de droite et non pas du centre. Quand vous êtes élus seulement contre un candidat de gauche, vous êtes un élu de droite. C'est ainsi. Ils le sont donc toujours. Ils n'ont pas eu le courage d'être des élus du centre, comme François Bayrou et Jean Lassalle.

Thierry Benoit, c'est spécial : lui, il ne sait pas qu'il est un élu du centre ! Il croit qu'il est un élu de droite, ce qui prouve qu'il n'a pas intégré le théorème énoncé plus haut, et qu'il le paiera électoralement s'il s'entête.

Les autres sortants qui ont donc eu le courage d'être candidats du centre ont été défaits car ils étaient en fait des députés de droite. Cruelle désillusion. Mais vrai courage politique, qui mérite notre respect.

Parce qu'ils sont tous élus de droite, ceux qui s'affichent MoDem aujourd'hui font preuve de courage. Gardez bien ceci à l'esprit.

Maintenant, je vais vous faire une confidence : à part quelques succès locaux, le Mouvement Démocrate, mode de scrutin oblige, sera "laminé" aux municipales. En tout cas, les cent mille bouches de la tribune et de la presse bien intentionnées ne manqueront pas de signaler qu'alors que l'UDF dirigeait plusieurs centaines de communes, le Mouvement Démocrate n'en dirigera plus que quelques unes.

Ignorant cette perspective trop réaliste, certains croient qu'une candidature Mouvement Démocrate, pour un élu jusqu'alors UDF, ne serait qu'une partie de plaisir et l'assurance d'un fauteuil confortable. Parlons-en aux ex-députés UDF Gilles Artigues ou Anne-Marie Comparini... Le confort ou le fauteuil confortable, pour un élu UDF aujourd'hui, c'est de choisir le Nouveau Centre, pas le Mouvement Démocrate.

Pour les élus UDF, choisir le Mouvement Démocrate, c'est la preuve d’un courage politique qui ne serait que défaites annoncées s'ils n'avaient la même confiance en notre mobilisation et stratégie à long terme que François Bayrou.

Alors, que diable, ne nous trompons pas d'ennemi. Tout ce que vous contribuerions à faire, c'est effriter cette confiance.

Et la confiance est le ciment de la démocratie, comme du Mouvement Démocrate.

 

Lien vidéo : François Bayrou et le problème des élus, face aux adhérents et à Thierry Benoît - Seignosse 2007

22/10/2007

Peut-on faire un parallèle entre la Révolution française et la création du Mouvement Démocrate ?

dc6c4d93c0d713b75de14f892aab04c4.jpgA en croire certains argumentaires, oui. Où l'on adapte Sieyès : « Qu’est-ce que le Tiers-Etat ? Tout. Qu’a-t-il été jusqu’à présent dans l’ordre politique ? Rien. Que demande-t-il ? A être quelque chose ».

Aujourd’hui, les adhérents du MoDem ne disent pas autre chose : « Que sont les adhérents MoDem ? Tout. Qu’ont-ils été jusqu’à présent dans le MoDem ? Rien. Que demandent-ils ? A être quelque chose ».

En lisant ceci, je me dis que le parallèle est justifié. Non qu'il devrait l'être, qu'il a raison de l'être, mais il l'est.

Pour moi, il ne devrait pas l'être, car comparer le Tiers-Etat et l'état d'adhérent au MoDem est abusif voire usurpatoire. Etre adhérent à un mouvement politique, c'est adhérer à des valeurs, un projet et à un programme pour les réaliser, ce qui est l'essence du processus politique. Ce qui implique que l'idée préexiste à l'adhésion. Il faut bien que l'idée existe pour y adhérer. L'idée du Mouvement Démocrate, c'est le projet d'espoir de François Bayrou et il est bien évident qu'il préexiste à notre engagement. Et tout le monde est libre d'y adhérer ou pas.

Nous adhérons, ou pas, en toute liberté, conscience et responsabilité.

Ce n'est pas du tout le cas du Tiers-Etat. Là où le Tiers-Etat constitue la quasi intégralité du corps politique, prisonnier, asservi au contrat social, nous, adhérents, sommes libres, citoyens parmi d'autres, parce que nous l'avons choisi. Que nous soyons 10, 100 ou 100.000, l'idée que nous portons existe en dehors de nous, et ce n'est pas le nombre qui fait qu'elle est juste, bonne ou vraie.

Donc, là où le Tiers-Etat est effectivement tout, le libre engagement politique voudrait que ce ne soit pas nous, adhérents, qui soyons tout, mais l'idée à laquelle nous adhérons. C'est en tout cas ma conception de l'engagement politique. En tant qu'homme libre, je me bats pour des idées auxquelles je crois, pas pour des idées de quelque majorité qu'elle émane.

C'est pourquoi je ne crois pas que l'adhérent soit la base d'un mouvement politique. Parce que si l'adhérent est la base, cela veut dire que la majorité des adhérents est la base. Et les majorités, ça va, ça vient, au gré des vents. Le pire, c'est que je crois que ceux qui ne pensent pas comme moi, ceux pour qui l'adhérent est la base, ne sont pas différents de moi : ils se battent aussi pour des idées auxquelles ils croient, et ils ne se battront pas pour des idées majoritaires si ce ne sont pas les leurs. La preuve, c'est qu'ils menacent de quitter le mouvement si les statuts approuvés démocratiquement ne leur convenaient pas. Ils ont un raisonnement paradoxal et n'en tirent pas les conséquences, ce qui est dommage.

J'ajouterais que c'est parce que l'idée est la base que le PC, puis le PS sont morts. Parce que leurs idées sont mortes, et le nombre d'adhérents n'y changera rien.

Je poursuis le parallèle à Sieyès : "Qu’ont été les adhérents jusqu’à présent dans le MoDem ? Rien.

Je dirais encore que c'est une question de point de vue. Nous avons été les formidables promoteurs de notre idée pendant les campagnes électorales, et si ce n'est pas tout, ce n'est pas rien. Alors si l'on dit rien, ne serait-ce pas plutôt le ressentiment d'un manque de reconnaissance ? Que valons-nous ? Faisons les comptes. Que demandons-nous ?

Et pour finir, donc : "Que demandent-ils ? A être quelque chose."

Sans doute, et c'est bien légitime. Aussi le Tiers-Etat le demandait-il. Et c'était tout l'esprit de 1789. Etre quelque chose. Et puis certains, au fil des mois, se sont levés et ont crié plus fort : "nous, Tiers-Etat, sommes tout, nous ne voulons pas être quelque chose, nous voulons être tout". Il s'ensuivit la Terreur et la faillite de la révolution française, la chute de ses idéaux au rythme de celle des têtes.

Alors, que penser de ceux du MoDem qui demandent à être quelque chose et qui prétendent par ailleurs être tout ? La dérive révolutionnaire qui trahit Sieyès dans le texte est-elle à l'oeuvre au sein du Mouvement Démocrate ?

Il me faut souhaiter que non, car après l'appel de la démocratie de 1789, l'Assemblée Constituante de 1791, la prochaine étape parallèle voudrait que l'on réclame la tête de François Bayrou lui-même, et je sens déjà poindre cette idée au fond de certains raisonnements.

Alors que dire à ces têtes qui raisonnent ? Qu’elles tomberont à leur tour et que le Mouvement Démocrate s’éteindra inéluctablement comme la révolution française ? Ils ne le comprendraient pas ni ne le concevraient, car ils parlent au nom du peuple et celui-ci est infaillible. Il ne peut errer. Il a raison par nature. Pourtant…

Si le peuple est souverain, il n’en est pas moins sujet, son propre sujet, c’est sa paradoxale condition et ce sera son triste destin s’il ne s’affranchit de lui-même. C’est tout l’enjeu de la démocratie dans sa forme supérieure : le peuple se protégeant aussi de lui-même. Et nous sommes en train, à la manière de nos plus zélés révolutionnaires, de passer complètement à côté.

12/07/2007

Conscience

Difficile à définir en dehors d'un contexte d'usage, non ?

La conscience d'un point de vue strictement psychologique ? Perdre conscience, être inconscient au sens d'avoir perdu connaissance. Ces expressions renvoient à la conscience comme à une chose qu'on possède et qu'on peut perdre.

La conscience comme la connaissance de quelque chose ? Prendre conscience de quelque chose, être conscient d'une chose, avoir conscience de telle ou telle chose, soit en soi, soit en dehors de soi. Dans ces expressions, avoir conscience signifie connaître ou penser.

La conscience comme conscience morale ? Avoir mauvaise conscience, avoir un problème ou un cas de conscience, agir en son âme et conscience, être consciencieux, avoir la conscience tranquille. Et dans le même ordre d'idée, être inconscient, c'est-à-dire agir au mépris de la prudence, dans l'ignorance des risques qu'on court ou fait courir aux autres.

A y regarder de plus près, les deux premiers usages renvoient au même concept : ce qu'on perd et reprend avec la conscience, c'est le "sentiment" d'une présence immédiate à soi et au monde, le sentiment confus mais fort que nous sommes, que nous existons et que nous sommes au monde, entouré de choses indépendantes de nous et ordonnées. Telle est la conscience sous sa forme la plus humble, la plus élémentaire : le sentiment d’une présence à soi et au monde.

Mais, reconnaissons le : avoir le sentiment d'exister au monde n'est pas exactement la même chose qu'avoir la conscience d'exister au monde : la conscience n'est pas un sentiment, elle est à la fois plus et autre chose qu'un sentiment. Dans le sentiment d'exister au monde, cette double présence, celle de soi et celle du monde, s’éprouve, se ressent, se vit, mais elle n’est pas encore consciente au sens strict.

Un être doué de conscience, c'est plutôt un être qui se SAIT exister au monde. Qu'est-ce que cela signifie ? Qu'un être doué de conscience est conscient de sa propre existence et de l'existence du monde au sens où il sait qu'il existe au monde. Ou, inversement, que savoir qu'on existe ainsi que savoir qu'il existe un monde, c'est avoir conscience de soi et conscience d'objets en dehors de soi.

La conscience de la conscience, en quelque sorte.

En fait, le sujet est vaste, passionnant, et plus récent qu’on ne pourrait le croire dans l’histoire des idées. Par exemple, le concept de conscience était inconnu sous l’Antiquité. Tout au plus, chez les romains, se limitait-il précisément au troisième usage cité plus haut, c’est à dire à la notion de morale. De même le vijñana bouddhique se limite-t-il au phénomène psychique, en dehors de tout rapport au moi subjectif.

3d68c6e134345f0f8acbcd93c5f4c33b.jpgEn fait, le concept moderne de conscience n’apparaît qu’au XVIIe siècle sous la plume du philosophe humaniste (bien qu’anglais, je plaisante) John Locke, dans son "Essai sur l’entendement humain" (1689). Il définit ainsi la personne : 

"... un être pensant et intelligent doué de raison et de réflexion, et qui peut se considérer soi-même comme une même chose pensante en différents temps et lieux. Ce qui provient uniquement de cette conscience (consciousness) qui est inséparable de la pensée, et qui lui est essentiel à ce qu'il me semble : car il est impossible à quelqu'un de percevoir sans aussi percevoir qu'il perçoit."

L'identité personnelle est fondée sur la continuité de la conscience dans le temps, et cette conscience constitue l'identité qui, au moyen de la mémoire, se maintient dans le temps et nous permet de nous reconnaître nous-mêmes comme étant les mêmes. 

Et ce n’est que le début… voir, dans le désordre, Descartes, Hume, Spinoza, Kant, Leibniz, Bergson, etc…

J’adresserai deux remarques : cliquez sur le lien sur John Locke ci-dessus et vous découvrirez des éléments connexes intéressants. L’autre remarque en forme de boutade :

Le test du miroir est un moyen de mesurer la conscience de soi développé par l'Américain Gordon G. Gallup dans les années 1970.

En éthologie cognitive, ce test permet d'évaluer la conscience de soi en permettant de déterminer si un animal est capable de reconnaître son propre reflet dans un miroir comme étant une image de lui-même. Il consiste à placer subrepticement sur la tête de l'animal une marque colorée ne produisant pas d'odeur puis à observer si l'animal réagit d'une façon indiquant qu'il est conscient que la tache est placée sur son propre corps. Un tel comportement peut prendre la forme d'un déplacement ou d'une flexion pour mieux observer la marque ou encore, de façon bien plus évidente, celle d'un tâtonnement de soi avec une main pour essayer de l'atteindre tout en se servant du miroir.

Les animaux qui ont réussi le test du miroir sont les chimpanzés, les bonobos, les orang-outans, les dauphins, les éléphants et les humains. De façon assez surprenante, les gorilles échouent. Les enfants sont susceptibles de réussir le test à partir de deux, trois ou quatre ans d'âge. Les chiens et les bébés humains réagissent au miroir en manifestant de la peur ou de la curiosité mais peuvent également l'ignorer complètement, lui comme la tache. Les oiseaux vont jusqu'à attaquer leurs propres reflets !

Je me demande ce qu’il en est des députés du Nouveau Centre ?

02:55 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bayrou, modem, conscience | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook