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03/04/2008

Qui a dit ?

Associez les citations à leur auteur :

A/ « Aux racines du mal français, il y a que l'État peut s'occuper de tout et que, chaque fois que l'on a un problème, dans la société française, on se tourne vers l'État en disant : Monsieur État ou Madame qui servez l'État, s'il vous plait, veuillez résoudre ce problème à notre place. La France souffre d'une idée fausse de l'État et il faut que nous nous souvenions de ce qui a été depuis longtemps défini par des esprits, de grands esprits de tout premier plan : chaque fois que vous vous en remettez à un État tout-puissant, au bout du compte, vous finissez avec un État impuissant.

Eh bien, c'est la situation de notre pays. C'est la situation de notre pays, car il est impossible qu'il y ait quelque part quelqu'un d'assez intelligent, d'assez informé, d'assez capable pour décider de tout sujet à la place de 65 millions de citoyens. C'est absolument impossible. Quand bien même il existerait quelqu'un qui ait toutes ces vertus, et je crois que cela n'existe pas, il est impossible que les décisions ainsi concentrées puissent répondre de tous les besoins d'invention, d'adaptation, de situations nouvelles que nous avons à assumer. C'est impossible et c'est un drame pour la France, qu'à chaque élection les candidats se présentent en laissant croire aux citoyens qu'ils ont, dans la poche, une baguette magique qui va leur permettre de répondre à toutes les questions. L'État ne peut pas se présenter comme celui qui va tout résoudre et s'il le fait, il ment, et au bout du chemin il y a des désillusions qui vont ébranler un peu plus la société française. »

 

B/ « Je ne demande pas mieux, soyez-en sûrs, que vous ayez vraiment découvert, en dehors de nous, un être bienfaisant et inépuisable, s'appelant l'État, qui ait du pain pour toutes les bouches, du travail pour tous les bras, des capitaux pour toutes les entreprises, du crédit pour tous les projets, de l'huile pour toutes les plaies, du baume pour toutes les souffrances, des conseils pour toutes les perplexités, des solutions pour tous les doutes, des vérités pour toutes les intelligences, des distractions pour tous les ennuis, du lait pour l'enfance, du vin pour la vieillesse, qui pourvoie à tous nos besoins, prévienne tous nos désirs, satisfasse toutes nos curiosités, redresse toutes nos erreurs, toutes nos fautes, et nous dispense tous désormais de prévoyance, de prudence, de jugement, de sagacité, d'expérience, d'ordre, d'économie, de tempérance et d'activité.

Et pourquoi ne le désirerais-je pas ? Dieu me pardonne, plus j'y réfléchis, plus je trouve que la chose est commode, et il me tarde d'avoir, moi aussi, à ma portée, cette source intarissable de richesses et de lumières, ce médecin universel, ce trésor sans fond, ce conseiller infaillible que vous nommez l'État. »

 

C/ « Tout mon idéal, quelque soit le système, c’est d’étendre l’intelligence et le processus de décision jusqu’au niveau le plus bas possible. Tout système politique qui prétend être plus malin que ses citoyens est condamné à échouer, c’est pour ça que je suis libéral, partisan d’un Etat le plus léger possible, qui ne s’intéresse qu’au long terme, à l’environnement, au social, à l’éducation. »

 

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1/ Frédéric Bastiat (Economiste libéral, député des Landes - Assemblée Nationale, 1848)

2/ Steve Jobs (Chief Executive Apple - Actuel, 1984)

3/ François Bayrou (Président du Mouvement Démocrate, député des Pyrénées-Atlantiques - Congrès de Villepinte, 2007)

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[edit] réponses : A3 - B1 - C2

 

 

06:04 Publié dans A la Une, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : liberalisme, bayrou, bastiat, jobs | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Bonjour,
Liberté égalité et fraternité, sont le triptyque d’un équilibre subtil que doit garantir la démocratie, dès que l’un prend le pas sur l’autre l’édifice se fissure.

L’État Français, après avoir rejeté la constitution de 1791 qui s’appuyait elle sur la décentralisation et la séparation des pouvoirs, s’est petit à petit et au fil des régimes successifs, accaparé le pouvoir des citoyens et donc leur liberté en leur donnant en contrepartie le leurre de l’égalité.
Le citoyen, en se laissant plus ou moins inconsciemment délesté de ses pouvoirs, a en quelque sorte acceptés d’échanger sa citoyenneté contre un certain bien-être, sombrant par là dans le renoncement, l’individualisme et le désintérêt de la chose politique ; il a accepté de perdre son statut de Citoyen pour celui de simple administré. Cette perte de liberté au profit de l’égalité, même si elle est un mal dont souffre la plupart des démocraties moderne, est d’autant plus marquée en France par cet aspect d’une centralisation héritage direct des Jacobins et qui est bien ancré dans notre Constitution, voir peut être encore plus demain.
La solution ne peut que passer par une réforme profonde de notre Constitution, celle-ci doit reprendre les bases de la démocratie à savoir ; la séparation des pouvoirs, l’instauration de contre pouvoir efficace, et surtout une décentralisation via mise en place de corps intermédiaires qui dépendent du citoyen plus que de l’état ; le système fédéral tel qu’il existe aux États-Unis me semble un des systèmes les mieux équilibrés et sur lequel nous ferions bien de nous inspirer pour notre VIème Constitution.
« Les Français veulent l'égalité, et quand ils ne la trouvent pas dans la liberté, ils la souhaitent dans l'esclavage. » Alexis de Tocqueville.
Bien cordialement.

Pour le qui a dit...
A F.BAYROU dans son discours de clôture à Villepinte
B F. Bastiat Que j’ai découvert via ce site http://bastiat.org (merci)
C S. JOBES

Écrit par : J.Charles | 12/05/2008

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