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22/10/2007

Peut-on faire un parallèle entre la Révolution française et la création du Mouvement Démocrate ?

dc6c4d93c0d713b75de14f892aab04c4.jpgA en croire certains argumentaires, oui. Où l'on adapte Sieyès : « Qu’est-ce que le Tiers-Etat ? Tout. Qu’a-t-il été jusqu’à présent dans l’ordre politique ? Rien. Que demande-t-il ? A être quelque chose ».

Aujourd’hui, les adhérents du MoDem ne disent pas autre chose : « Que sont les adhérents MoDem ? Tout. Qu’ont-ils été jusqu’à présent dans le MoDem ? Rien. Que demandent-ils ? A être quelque chose ».

En lisant ceci, je me dis que le parallèle est justifié. Non qu'il devrait l'être, qu'il a raison de l'être, mais il l'est.

Pour moi, il ne devrait pas l'être, car comparer le Tiers-Etat et l'état d'adhérent au MoDem est abusif voire usurpatoire. Etre adhérent à un mouvement politique, c'est adhérer à des valeurs, un projet et à un programme pour les réaliser, ce qui est l'essence du processus politique. Ce qui implique que l'idée préexiste à l'adhésion. Il faut bien que l'idée existe pour y adhérer. L'idée du Mouvement Démocrate, c'est le projet d'espoir de François Bayrou et il est bien évident qu'il préexiste à notre engagement. Et tout le monde est libre d'y adhérer ou pas.

Nous adhérons, ou pas, en toute liberté, conscience et responsabilité.

Ce n'est pas du tout le cas du Tiers-Etat. Là où le Tiers-Etat constitue la quasi intégralité du corps politique, prisonnier, asservi au contrat social, nous, adhérents, sommes libres, citoyens parmi d'autres, parce que nous l'avons choisi. Que nous soyons 10, 100 ou 100.000, l'idée que nous portons existe en dehors de nous, et ce n'est pas le nombre qui fait qu'elle est juste, bonne ou vraie.

Donc, là où le Tiers-Etat est effectivement tout, le libre engagement politique voudrait que ce ne soit pas nous, adhérents, qui soyons tout, mais l'idée à laquelle nous adhérons. C'est en tout cas ma conception de l'engagement politique. En tant qu'homme libre, je me bats pour des idées auxquelles je crois, pas pour des idées de quelque majorité qu'elle émane.

C'est pourquoi je ne crois pas que l'adhérent soit la base d'un mouvement politique. Parce que si l'adhérent est la base, cela veut dire que la majorité des adhérents est la base. Et les majorités, ça va, ça vient, au gré des vents. Le pire, c'est que je crois que ceux qui ne pensent pas comme moi, ceux pour qui l'adhérent est la base, ne sont pas différents de moi : ils se battent aussi pour des idées auxquelles ils croient, et ils ne se battront pas pour des idées majoritaires si ce ne sont pas les leurs. La preuve, c'est qu'ils menacent de quitter le mouvement si les statuts approuvés démocratiquement ne leur convenaient pas. Ils ont un raisonnement paradoxal et n'en tirent pas les conséquences, ce qui est dommage.

J'ajouterais que c'est parce que l'idée est la base que le PC, puis le PS sont morts. Parce que leurs idées sont mortes, et le nombre d'adhérents n'y changera rien.

Je poursuis le parallèle à Sieyès : "Qu’ont été les adhérents jusqu’à présent dans le MoDem ? Rien.

Je dirais encore que c'est une question de point de vue. Nous avons été les formidables promoteurs de notre idée pendant les campagnes électorales, et si ce n'est pas tout, ce n'est pas rien. Alors si l'on dit rien, ne serait-ce pas plutôt le ressentiment d'un manque de reconnaissance ? Que valons-nous ? Faisons les comptes. Que demandons-nous ?

Et pour finir, donc : "Que demandent-ils ? A être quelque chose."

Sans doute, et c'est bien légitime. Aussi le Tiers-Etat le demandait-il. Et c'était tout l'esprit de 1789. Etre quelque chose. Et puis certains, au fil des mois, se sont levés et ont crié plus fort : "nous, Tiers-Etat, sommes tout, nous ne voulons pas être quelque chose, nous voulons être tout". Il s'ensuivit la Terreur et la faillite de la révolution française, la chute de ses idéaux au rythme de celle des têtes.

Alors, que penser de ceux du MoDem qui demandent à être quelque chose et qui prétendent par ailleurs être tout ? La dérive révolutionnaire qui trahit Sieyès dans le texte est-elle à l'oeuvre au sein du Mouvement Démocrate ?

Il me faut souhaiter que non, car après l'appel de la démocratie de 1789, l'Assemblée Constituante de 1791, la prochaine étape parallèle voudrait que l'on réclame la tête de François Bayrou lui-même, et je sens déjà poindre cette idée au fond de certains raisonnements.

Alors que dire à ces têtes qui raisonnent ? Qu’elles tomberont à leur tour et que le Mouvement Démocrate s’éteindra inéluctablement comme la révolution française ? Ils ne le comprendraient pas ni ne le concevraient, car ils parlent au nom du peuple et celui-ci est infaillible. Il ne peut errer. Il a raison par nature. Pourtant…

Si le peuple est souverain, il n’en est pas moins sujet, son propre sujet, c’est sa paradoxale condition et ce sera son triste destin s’il ne s’affranchit de lui-même. C’est tout l’enjeu de la démocratie dans sa forme supérieure : le peuple se protégeant aussi de lui-même. Et nous sommes en train, à la manière de nos plus zélés révolutionnaires, de passer complètement à côté.

Commentaires

Merci pour votre sujet tout à fait à propos.

Je suis à tous égards d'accord avec votre analyse. En effet la vraie Démocratie se doit d'être, à mon sens un système harmonieux, il est donc complexe.

Lorsque le peuple souverain donne son avis sur un problème donné par rapport à son champ de compétence nous nous retrouvons face aux problèmes qui découlent de la démocratie directe. Le danger est de mal définir ce champ de compétence : peut-on penser que ce peuple (en tant que masse impersonnelle) a la sagesse et le savoir de décider de tout ? Mais il existe aussi le danger opposé de couper le peuple des instances qui le dirige si cette démocratie directe n'intervient pas dans les sujets où le peuple est compétent.

Pour ce qui dépasse le cadre des possibilités d'analyse de ce peuple souverain, une forme de démocratie représentative s'impose - et cela sera de plus en plus nécessaire dans notre monde qui se complique de plus en plus.

Et afin de ne pas couper les représentants du peuple qui l' a élu, des groupes de dialogue permettent d'un côté d'instruire le peuple sur les questions compliquées, et d'autre part de donner au peuple un lieu d'expression à la lumière de ce qui lui a été présenté : démocratie participative.

A mon humble avis, l'avenir sera à un mélange harmonieux de démocratie directe + démocratie représentative + démocratie participative.

Je crois modestement que l'enjeu sera de faire comprendre aux irréductibles de chaque système (et surtout aux tenants de la démocratie directe qui semblent un peu inflexibles sur des positions quelque peu roidies, très théoriques et désuettes) qu'un principe démocratique isolé de l'autre ne permettra pas de répondre aux grandes questions et d'y apporter des réponses cohérentes pratiques.

Amicalement

Charles
http://luths.hautetfort.com/

Écrit par : mercurius (alias Charles Tocanier) | 30/10/2007

Les objections de A... et mes réponses.

"il est possible de l'améliorer [le projet, NDLR] car, à plusieurs, les idées sont plus riches..."


Oui, A... Entièrement d'accord. L'affiner, l'adapter aux prochaines problématiques qui ne vont pas manquer de se poser. Ici, l'apport de l'adhérent est une richesse que tout le monde souhaite voir promue et partager.

"L'adhérent ne servirait qu'à voter ?"

Non, A..., il y a malentendu. Quand je dis que l'adhérent n'est pas la base d'un mouvement politique, j'englobe aussi le dirigeant ou l'élu de ce mouvement. Je les oppose tous ensemble à ce que je crois être la vraie base, c'est à dire l'idée. Tous, adhérents, dirigeants, élus devons être au service de l'idée et non le contraire.

"Pourquoi vont et viennent-elles au gré des vents [les majorités, NDLR]? là est la question"

Parce que l'homme est ainsi fait qu'il peut se tromper et peut être trompé, surtout quand il confie ses arbitrages au jugement de ses semblables.

"Personne ne demande la tête de personne du moment que la parole donnée n'est pas compromise."

Chère A..., vous arborez là une bonne tête de Comité de Salut Public ! Comme de l'eau à mon moulin : j'en tremble.

"Peut-être cela vaudrait-t-il mieux [l'extinction du MoDem] pour éviter que ce mouvement ne tombe dans des mains peu soucieuses d'une certaine déontologie ?"

Qu'est-ce donc ? Principe de précaution ? Ou eugénisme ? Le Mouvement Démocrate naîtra des suffrages de son Congrès, en dépit d'un ADN que vous jugez déjà frelaté. Et s'il ne naissait pas conforme à vos espérances, vous menacez de le saborder ? Curieuse déontologie, à la vérité.

"Je n'ai pas la même conception de la souveraineté..."

Je sais, A... Et c'est tout le drame qui se joue en ce moment. Il y a un énorme quiproquo sur la notion de démocratie. Comme il y en eut un dommageable sur la notion de Constitution en 2005.

Ce que François Bayrou n'a peut-être pas mesuré, c'est le potentiel sismique de certains mots dans l'imaginaire collectif et républicain français. On ne saurait les évoquer sans risque. Ainsi, la promesse d'un mot voit s'affronter plus ou moins consciemment deux conceptions de la démocratie.

La "tyrannie de la majorité" contre "l'infaillibilité de la volonté générale". Tocqueville contre Jean-Jacques Rousseau. Et le projet d'espoir de François Bayrou s'inscrit clairement dans la lignée du premier, ce qui lui vaut d'ailleurs le soutien de tous les libéraux européens.

La conscience et la responsabilité individuelles des citoyens, leur capacité à se gouverner eux-mêmes et trouver des consensus contre l'arbitraire d'une "dictature" de la majorité. Voilà le modèle pourtant explicite de la démocratie telle que François Bayrou la défend tous les jours. Alors, ce modèle de démocratie promu à l'extérieur, il est bien question de l'appliquer à l'intérieur, n'est-ce pas ? Passe-t-il nécessairement par la souveraineté des suffrages majoritaires des adhérents ? Sans doute dans nombre de cas pratique, oui. Mais une chose est sûre : certainement pas par principe.

"Cela voudrait-il que les personnes conscientes et responsables que FB a appelées ne le seraient pas tant que cela ?"

On est toujours conscient et responsable vu de notre propre fenêtre, A... Vous et moi. C'est pour cela que nous devons nous parler et échanger. C'est pour cela qu'en dépit d'un désaccord que je juge profond avec nombre de contributeurs ici, je continue de donner mon point de vue comme un élément du débat. Point de vue personnel.

"Croyez-vous sincèrement que le peuple n'est pas capable de se protéger lui-même ? Justement, il en fait la démonstration..."

Le peuple s'asservi lui-même s'il ne pose pas, en dehors de lui, une médiation institutionnelle capable de s'interposer entre lui et l'immédiateté de ses désirs. Le peuple est un enfant. Non pas que vous et moi et ceux qui le composent en soyons, mais parce que nous l'avons décidé. Contrairement à nous qui le composons, le peuple n'est pas responsable, il n'a pas de responsabilité. Mieux : il est innocent. Comment ne serait-il pas un enfant ? Aussi n'aura-t-il pas de réalité tangible adulte en dehors du cadre dans lequel il s'exprime qui est celui des institutions qu'il se donne, au niveau d'une nation comme d'un parti politique, en l'espèce.

"Sans vouloir vous offenser, Build, c'est un "petit' nombre d'entre vous qui êtes en train de passer à côté..."

Permettez-moi de douter, du haut de ma modeste tribune, que la sortie du monde de la médiation soit une avancée. Il s’agit bien plutôt d’un régression de la civilisation au stade infantile, dont le moindre mal serait qu’elle ne soit que rhétorique.

Amicalement.

Écrit par : buildfreedom | 15/11/2007

merci d'avoir réouvert le fil!
Oui l'idée est tout ou devrait l'être. C'est complètement surréaliste d'avoir à réafirmer cela...quelle époque!

Mais le propre d'une action politique n'est elle pas de faire vivre cette idée, de la mettre en œuvre ? Et qui alors fait ce travail ? Le militant, l’adhérent.
Il n' est certainement pas la base d'un mouvement politique, au sens des motivations, de l'idée, mais il apparait nettement comme étant un des constitants de la base de l'action, qui elle même, permet de mettre en œuvre l'idée et de la diffuser...il est un des éléments, avec les électeurs et les élus, d'un système sur lequel s'appuie l'idée...

"Parce que si l'adhérent est la base, cela veut dire que la majorité des adhérents est la base."
Je ne suis pas d'accord, cela veut dire que "tous" les adhérents sont la base, pas la majorité. La France c'est tout les Français pas la majorité des français. Mais je peux comprendre votre raccourci, dans le cas ou on réfléchit en terme de majorité simple. Par contre, dans le cas ou on prend un système proportionnel avec représentation de toutes les opinions, la situation n'est plus aussi instable...ne serait-ce pas le meilleur moyen pour qu'une majorité soit moins fluctuante ?

L'union fait la force dans le travail pas dans les idées.
Les idées sont des concepts et de ce fait si elles peuvent porter le même nom, elles ne portent pas toujours le même sens.
C'est un point qui à son importance pour éclairer mon opinion sur votre crainte, que je partage : "Le pire, c'est que je crois que ceux qui ne pensent pas comme moi, ceux pour qui l'adhérent est la base, ne sont pas différents de moi : ils se battent aussi pour des idées auxquelles ils croient, et ils ne se battront pas pour des idées majoritaires si ce ne sont pas les leurs." Il y a choc culturel à double titre : Culture démocratique et culture identitaire.
D’une part nous sommes, au sein du mouvement, face à la confrontation de deux visions différentes de la démocratie :
1) La démocratie technocratique , chez les "tenants de cette théorie, la démocratie conçue comme le pouvoir du peuple est irréaliste. Ils soutiennent qu’on ne peut faire confiance au jugement du peuple et qu’en conséquence, les constitutions démocratiques doivent prévoir des mécanismes de séparation des pouvoirs, de contrôle et de limitation de l’influence des citoyens sur le processus décisionnel. On estime que la gestion des affaires publiques ne peut être laissée à la merci des humeurs changeantes de l’opinion publique soumises aux manipulations démagogiques. Dans ce modèle, l’élection n’est qu’un mécanisme de légitimation des dirigeants qui sont seuls habilités à prendre les décisions."

2) La démocratie républicaine, qui adopte "une vision active de la citoyenneté et une conception communautariste plutôt qu’individualiste de la vie politique". Ce modèle adopte « un postulat holiste qui définit l’individu comme un produit social conditionné par les valeurs partagées par son groupe d’appartenance. L’individu doit tenir compte des autres dans la recherche de son intérêt. Ce courant de pensée préconise une démocratie participative et s’inspire sur le plan théorique des travaux d’Habermas qui met de l’avant le concept d’espace public qui est la sphère où s’effectue la délibération et où s’élabore la définition du bien commun. » On retrouve cette conception de la démocratie aussi chez Benjamin Barber. “La démocratie forte se définit par une politique de la participation: c’est une société gouvernée par ses citoyens, non par le gouvernement qui les représente. Les citoyens actifs se dirigent ici eux-mêmes, sans intermédiaire, peut-être pas à tous les échelons ni à toutes les instances, mais avec la fréquence nécessaire, particulièrement lorsqu’il s’agit de prendre les vraies décisions politiques...”.

D’autre part la population des nouveaux adhérents et largement une population professionnellement « libre », et culturellement d’un niveau élevé au regard de la classification de Kohlberg. Son niveau identitaire individuel est donc affirmé. Dans ce type de population, moins un individu reçoit du groupe des signes que ses idées sont respectée et prises en compte, plus il se désolidarise du groupe majoritaire. Puisque le système de la majorité simple tend à effacer l'individu 1 au profit de l'individu %...il ne peut convenir…cela rejoint votre question : "ne serait-ce pas plutôt le ressentiment d'un manque de reconnaissance ?" C'est pour cela qu'il est extrêmement important de faire un travail sur le sens que chacun met derrière les concepts si l'on veut créer des équipes soudées sur des idées fortes. Le débat, lorsqu'il est mené dans un esprit critique et tolérant permet cela…Encore faut-il que la structure, ceux qui en contrôle les échelons et la culture interne s'y prête. Nous sommes en plein dans « cette paradoxale pluralité d’êtres unique », condition sine qua non de l’espace public, très bien analysé, dans la Crise de la culture, par Hannah Arendt.
Tout ceci apportera peut être un éclaircissement à ce que vous percevez comme un raisonnement paradoxale, qui l’est sur le plan sémantique, mais pas sur le plan Psycho-sociologique: "La preuve, c'est qu'ils menacent de quitter le mouvement si les statuts approuvés démocratiquement ne leur convenaient pas. Ils ont un raisonnement paradoxal et n'en tirent pas les conséquences, ce qui est dommage."

Je pense que, dans la formulation « approuvés démocratiquement », est posée la question de la représentativitéet de l'identité...il ne s'agit pas d'une contestation de la démocratie en tant que telle mais de la forme démocratique qu'on leur propose et de ses fondations par un type de vote particulier qu'est le scrutin majoritaire...peut on accepter qu'un dixième de la population se prononce pour l'ensemble...Non, plus à notre époque... Il faut en être conscient. Nous sommes à une époque ou plus que jamais, l'individu est relégué à sa plus simple expression de producteur/consommateur. En tant qu'être pensant, il n'est plus reconnu (les médias lui disent quoi et comment penser). Cette négation de la dimension intellectuelle de l'humain, qui va de paire avec une non écoute de ses propos ou une écoute "jugée", "évaluée", génère une frustration énorme et légitime. L’individu est écrasé par le groupe dans nos sociétés...Il est normal que des adhérents qui sont attirés par une idée qui fait écho à leur frustration reportent sur la structure, porteuse de cette idée, leurs désirs d'écoute et de prise en compte, leur besoin vital d'être 1 et non %...Il est également normal que ne recevant pas de signal fort qu'ils vont être satisfaits, ils aillent chercher satisfaction ailleurs... Il n'y a pas paradoxe au sens ou nombreux sont ceux qui n'ont entendu que l'écho de l'idée en eux... cet écho c’est le mot Démocrate, avec tout le cortège de fantasmes qu’il entraine. Faute de l'avoir débatu et partagé, ainsi que les actes porteurs de sens qui en découlaient...l'écho est entré en résonance et est devenu grondement...de colère.
Dernier point pour en revenir à l'idée.
Le PC est le PS ne sont pas mort, à mon avis, parce que l'idée était la base, mais parce que la hiérarchie de ces deux partis s'est détachée de l'idée. Dangereux dans une structure totalement sous contrôle et très hiérarchisée de faire vivre une idée...les structures de commandement ne sont pas propices à l'épanouissement des idées...elles oeuvreraient plutôt dans le sens inverse. Prenons garde de ne pas laisser nos structures agir de même.L'idée socialiste ou communiste existe encore...les structures politiques qui la soutenaient sont en décadence, mais les idées sont toujours là, plus diffuses, mais encore très vives !Elles sont d'ailleurs bien plus présentent dans le patrimoine culturel que l'idée de démocratie qu'elles ont remisée à l'arrière plan et reviendront plus facilement dans l'esprit des gens, pour peu qu'elles soient relancées au bon moment sur le plan économique, par exemple.
Amicalement

Écrit par : babeth | 09/12/2007

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