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08/02/2010

Stratégie régionale : l’étrange argument de Corinne Lepage…

lepage.jpgA quoi joue donc Corinne Lepage ? Voilà deux nouvelles interviews au cours desquelles elle affirme et confirme son désaccord avec la stratégie d'indépendance au 1er tour du MoDem, choix qu'elle attribue à François Bayrou, et plaide pour une alliance immédiate avec Europe-Ecologie.

Elle a raison et elle se trompe. Prôner une alliance Démocrate-Ecologiste ne manque effectivement pas d'ambition et un tel attelage bouleverserait véritablement, en profondeur et durablement notre paysage politique, mais elle se trompe lorsqu'elle reproche à François Bayrou le refus de cette stratégie et le soi-disant repli sur soi des démocrates. Précisément parce que celui-ci a été le premier à tendre la main aux écologistes.

Sauf mauvaise foi de sa part, Corinne Lepage a raté un épisode, le voici :

Samedi 10 octobre 2009, « dans un entretien au Monde, le président du MoDem se déclarait en effet «ouvert» à des accords avec les Verts «dans certaines régions». «Le choix que j'ai fait depuis longtemps, c'est celui du rassemblement. Être soi-même, et en même temps dépasser les frontières», répondait-il.

Mais dès le lundi suivant, la direction des Verts opposait une fin de non-recevoir. Sur le papier, pourtant, des accords avec le MoDem leur permettraient d'espérer passer devant le PS dans vingt régions sur vingt-deux. Notamment en Ile-de-France, où leur secrétaire nationale, Cécile Duflot, défie le président socialiste sortant Jean-Paul Huchon.

Franck Laval, porte-parole de l'association des Amis d'Europe Écologie, présidée par Gabriel Cohn-Bendit (frère de Daniel), regrettait l'attitude des Verts, composante principale de ce regroupement des écologistes. «Nous sommes pour le rassemblement le plus large, de Chantal Jouanno à José Bové en passant par François Bayrou», dit-il.

Délégué national du MoDem et ex-adhérent des Verts, Christophe Madrolle ne dit pas autre chose. «J'ai dit à Jean-Vincent Placé que ce serait stupide et irresponsable politiquement que les Verts se referment sur eux-mêmes au vu des enjeux actuels. Si on veut créer des majorités régionales, ça passe par des alliances, pas par des replis sectaires», raconte ce proche de Bennahmias. Un «repli sectaire» des Verts serait d'autant plus absurde, selon lui, que, sur le terrain, les points de convergence entre écolos et centristes existent. Il cite des combats communs, par exemple ceux contre la construction du troisième aéroport de Nantes, le tracé de la ligne grande vitesse en Paca, ou la percée alpine.

Joint ce même lundi 12 octobre par Le Figaro, François Bayrou justifiait toujours sa main tendue aux Verts. «Il y a des régions où on voit bien qu'une addition de forces pourrait changer le rapport de force. Or, il y a des écologistes de qui nous sommes très proches», confiait-il. »

Même Daniel Cohn-Bendit reprochait à la direction des Verts le refus de la main tendue de François Bayrou.

Donc, ce sont bien les Verts qui n'ont pas voulu d'alliance Modem/Europe-Ecologie, et non François Bayrou.

Et quelques jours plus tard, le 24 octobre 2009, prenant acte du refus des Verts, le Conseil National du MoDem validait la dernière stratégie possible : des listes investies au premier tour dans toutes les régions.

Tout ce qui intéresse les Verts, depuis, c'est de débaucher sur leurs listes, à la méthode « ouverture sarkoziste » des Modems de préférence Cap21 aux dents longues et ceci avec la bénédiction avouée de Corinne Lepage, laquelle, d'ailleurs, s'assoit allègrement sur nos statuts et les votes de nos instances et militants quand ça l'arrange... 

Pourquoi Corinne Lepage fustige-t-elle François Bayrou et un MoDem ouverts et non le sectarisme des Verts ? Pense-t-elle ainsi contribuer au meilleur succès de nos candidats ? Qui parle de « stratégie désastreuse » ?

En attendant, les listes du MoDem s'ouvrent et rassemblent les écologistes de Génération Ecologie et du Mouvement Ecologiste Indépendant. Et c'est tant mieux.

30/08/2009

Ni droite, ni gauche nippon

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Au Japon, la droite battue après 54 ans de pouvoir.

Le président du PDJ, Yukio Hatoyama, 62 ans, devrait être nommé Premier ministre par le nouveau Parlement d’ici deux semaines. (© AFP Yoshikazu Tsuno)

Les Japonais ont voté massivement dimanche en faveur de l’opposition centriste qui a promis de mener une politique plus sociale, après 54 ans de règne des conservateurs sur la deuxième économie du monde.

 

Libération - Le Figaro - Le Monde - Rue89

On notera dans les articles en liens l'étrange singularité du Figaro pour qui le PDJ est un parti forcément de gauche puisqu'il n'est pas de droite...

16:43 Publié dans A la Une, Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bayrou, modem, democrate, japon, elections, legislatives | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

09/06/2009

Deux analyses partagées...

 

Celle de Bernard Lehideux et celle de Jean-Marc Lech, co-président d'IPSOS...

14/03/2008

Apothicaire et demi

Nombreux sont ceux qui commentent sévèrement la publication par le siège d'une moyenne des résultats de nos listes de près de 16% au premier tour des élections municipales. Pourtant... 

G... : "Plusieurs l'ont constaté précédemment : pas 16 ni 15%, mais à peine 12% sur ce tableau prétendument officiel, les erreurs de calcul grossières ont été commises, la moyenne des pourcentages réalisés n'a jamais fait le résultat moyen ! De plus, les plus gros scores sont réalisés par des listes "divers droite" ou "majorité-centristes" qui sont souvent partis au NOUVEAU CENTRE ! Rien ne sert de se gausser de résultats trafiqués, ou bien oublions l'idée d'une charte éthique !

Le calcul du résultat réel (source ministère intérieur) avec les mêmes communes donne : 674.000 voix sur 5.531.000 suffrages exprimés, soit 12,19% (tableau complet ici )

Sans les "divers droite" et "majorité centristes", le total est 522.000 voix sur 5.053.000 suffrages exprimés, soit 10,32% (tableau restreint )

Ces erreurs grossières ne servent personne, car nous avons besoin d'analyses réalistes de la situation !"

Vous faites une double erreur :

La première est de penser que l’on vous manipule. Vous dites : « la moyenne des pourcentages réalisés n'a jamais fait le résultat moyen ! ». Mais personne ne dit le contraire ! Lorsque l’on dit que la moyenne des résultats de nos listes est de X% (votre objection sur le contenu de la liste est recevable, mais c’est un autre problème), on dit la stricte vérité.

Que vous soyez tentée d’interpréter ce chiffre autrement est votre problème. Que vous soyez tentée d’interpréter ce chiffre comme le pourcentage en voix de la somme des suffrages portés sur nos listes sur la somme des suffrages exprimés sur ces villes, c’est votre problème. C’est d’autant plus votre seul problème que ce pourcentage dont vous revendiquez par ailleurs un calcul très juste ne présente, lui, aucun intérêt statistique et c’est là votre deuxième erreur.

Cette deuxième erreur est une erreur logique : vous additionnez des chiffres qui ne s’additionnent pas. Lorsque vous faites une étude d’opinion, la première des règles exige de poser à l’ensemble du panel strictement la même question. Ce qui n’est pas ici le cas. Parce qu’il s’agit précisément d’une élection locale, et qu’à ce titre, les réalités et enjeux de chaque scrutins sont dissociés, et que celles et ceux des villes plus peuplées n’ont pas une valeur intrinsèque supérieure à celles et ceux des villes moins peuplées.

Je vous donne un exemple : nous demandons aux habitants de la capitale A s’ils préfèrent les fraises aux courgettes, aux habitants du village B s’ils préfèrent la mangue aux pommes de terre, aux habitants de la bourgade C s’ils préfèrent la poire au poireau, et ainsi de suite, la banane à la tomate, l’ananas aux carottes, etc… Que penseriez-vous d’une étude qui conclurait de ces questionnaires que X% des français préfèrent les fruits aux légumes ou le sucré au salé ? Ne serait-ce pas quelque peu hasardeux ?

Donc la seule opération qui intègre les réalités et enjeux locaux est celle de la moyenne des résultats. Par contre, comme je l’ai dit ailleurs, à nous de ne pas les interpréter autrement et d’en tirer des conclusions erronées ou fantasmatiques du type : nous ferions le même pourcentage sur un scrutin national, ou la stratégie de listes indépendantes est un succès partout.

Reste qu’à mon sens, même 12,74% (en référence à votre calcul) est une moyenne très probante et encourageante.

G... : "Avec des raisonnements de jésuites, on comprend mieux la misère annoncée pour ce parti ! Je ne vois pas l'intérêt de se gausser de résultats manifestement faux !

Petit exemple (extrême) de la méthode employée par le siège :

  • NICE          = Hervé CAEL 3,11%
  • LOUVRES  = Guy MESSAGER (maire sortant) 69,25%

Moyenne 36,18% ............ ceci n'a STRICTEMENT aucun sens ! En réalité sur ces deux villes : suffrages exprimés 124 767 ; voix modem 5 896 ; moyenne réelle des suffrages pro-modem =  4,73%"

Vous ne m'avez pas compris.

Personne au siège, ni moi d'ailleurs, ne prétend que nous avons fait 16% des voix sur l'ensemble des villes où nous étions présents ! Pourquoi voulez-vous que nous prétendions cela alors même que j'essaie de vous expliquer en quoi cette totalisation n'est justement pas pertinente ?

Votre exemple est caricatural mais il est surtout hors de proportion. Une moyenne sur 350 villes est plus significative qu'une moyenne sur 2. Toutefois, je vais conserver cet exemple pour vous montrer que votre totalisation n'est pas non plus significative en l'espèce : certes, les suffrages pro-MoDem ne représentent que 4,73% du total, voire 36,18% en moyenne des résultats, pourtant dans votre exemple : 50% des villes sont administrées par le MoDem ! Etonnant, non ?

Imaginons que tous les candidats MoDem aient été les seuls à s'opposer à la construction d'une déchetterie sur leur ville. Et bien, malgré les 96% de niçois et les 63% de notre panel favorables à cette construction, il n'y en aura pas sur la commune de Louvres !

Voyez que c'est la totalisation qui n'a pas de sens car elle ne tient pas compte de l'aspect local du scrutin et de la diversité des questions posées aux différents électeurs. Le MoDem peut être favorable à la construction d'un terrain de foot dans telle ville et préférer une bibliothèque dans une autre, sans être idéologiquement sportif ou littéraire...

La seule base valable qui tienne compte de l'aspect local du scrutin municipal est celle des résultats par villes. Maintenant, je ne conteste pas que la moyenne soit le seul indicateur pertinent. Il conviendrait d'étudier la mesure médiane, la mesure modale ainsi que les mesures de dispersion et de variabilité (étendue, variance, écart interquartile). Voyez qu'il y a matière, mais sur la base des résultats par villes et non sur des totalisations inter villes qui ne répondent à aucune question posée.

G... : "Mais pourtant Azières et le site MoDem s'obstinent à proclamer des âneries ! 16% des VOIX ?

Municipales : 16% des voix pour le Modem sur les 350 villes où se présentaient des listes autonomes

Après le premier tour des élections municipales, les principaux chiffres et analyses des résultats des candidats du Mouvement Démocrate montrent la réalité et la force de la ligne d'indépendance portée par le Modem..."

Navré de vous lasser, mais j'insiste.

J'admets que si l'on s'arrête au titre de l'article, cela prête à confusion. Mais si on lit l'article signé Eric Azière, il dit ceci : "Au total, sur près de 350 villes où se présentaient des listes autonomes, le Modem recueille en moyenne près de 16% des voix, ce qui confirme son ancrage territorial."

Il ne dit pas du tout ce que vous croyez entendre et qui s'énoncerait ainsi : "Au total, sur près de 350 villes où se présentaient des listes autonomes, le Modem recueille près de 16% des voix, ce qui confirme son ancrage territorial."

C'est tout à fait différent.

G... : François Bayrou : "Partout où nous avons été candidat, nous avons réalisé une moyenne de 15 % des voix. C'est un très gros score"

On fait donc dire au chef n'importe quoi !

Pardonnez-moi mais François Bayrou parle de moyenne ! Il ne dit pas : "Partout où nous avons été candidat, nous avons réalisé 15% des voix au total"

C'est le terme de moyenne qui est important. Soit on est sur une moyenne, soit on est sur une totalisation.

Sur votre tableau 3, en bas, vous parlez d'une "fausse moyenne" de 12,74% et d'une "vraie moyenne" de 10,32%, mais expliquez-moi en quoi 10,32% est une moyenne ? Une moyenne de quoi ? En vérité, cela n'est pas une moyenne du tout : c'est un pourcentage sur une totalisation, ce qui n'a rien à voir !