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14/06/2010

Mots Croisés - François Bayrou

28/03/2010

Conseil National, conférence de presse (bonus tracks)

Pour se faire une idée plus juste de ce qui est ressorti du Conseil National du 27 mars. Pour ceux qui préfèrent l'original aux comptes rendus "impartiaux" lus sur la blogosphère ou dans la p(a)resse... Analyse de la défaite, positionnement politique, avenir du Mouvement...

22/03/2010

L'appel du 22 mars, entre effet de serre et usine à gaz

575x385_1518167_0_2978_ill-1322352-95d2-682478.jpgCohn-Bendit appelle à l'échauffement collectif des neurones. Il semble s'agir de valider sa proposition de d'inventer une forme d'organisation politique nouvelle. Alors bonne chance à tous, y compris aux déçus du MoDem, spécialistes de l'échauffement par excitation comme de l'échauffement par friction.

Et puis pensez à surveiller la température parce que le marais socialiste vous observe : gare à la montée des eaux...

10:18 Publié dans A la Une, Actualités, Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bayrou, modem, dcb, cohn-bendit, europe, ecologie, 22mars | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

18/03/2010

Le mystère de la troisième voie

PAR07_FRANCE-_0318_11.jpgIl paraît que c'est la troisième voie.

Toute ressemblance avec l'une des deux premières serait, bien entendu, purement fortuite.

 

09:18 Publié dans A la Une, Actualités, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bayrou, mode, regionales, ps, europe, ecologie, aubry, duflot, buffet | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

21/10/2009

L'EPAD/EPGD recrute quand même des assistants...

60_wp_1024.jpgJuriste Collectivités-Marchés Publics
Alternance/ Apprentissage

Poste et Mission :   Assistanat du responsable des Marchés Publics (travaux/fournitures et services) et des divers contrats soumis au   Service Marchés de l'établissement).

Le titulaire du poste conseille et assiste les services de l'établissement, de la passation au suivi des Marchés Publics. Il prend en charge la rédaction de certains marchés (maîtrise d'œuvre, marchés de fournitures et de services). Il pourra également assurer la rédaction ou la validation de contrats et conventions liés   aux activités de l'établissement.

Il participera activement :

- A l'élaboration des règles et procédures internes en matière de MP,

- A leur diffusion et à celle de l'information relative aux MP auprès des techniciens de l'établissement.

Ce poste nécessite une bonne connaissance du Code des MP. Capacités d'écoute, d'adaptation et de réactivité, esprit de synthèse et goût du travail en équipe.

Formation en alternance/apprentissage/professionnalisation admis(e) en M2 de droit public (Collectivités Territoriales), vous êtes disponible à compter de mi-septembre 2009. Connaissances spécifiques : Outils bureautique et internet

Affectation :   13, place des Reflets -92 081 Paris La Défense

Contact : rh@epgd.fr

 

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05:18 Publié dans A la Une, Actualités, Institutions, Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bayrou, modem, jean, sarkozy, epad | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

01/05/2009

François Bayrou au JT de France2

18/09/2008

Ensemble pour un Paris Démocrate

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Je soutiens les listes du collectif Ensemble pour un Paris Démocrate avec Marielle de Sarnez

27/03/2008

MoDem : que nous révèle le « buzz du découragement » ? Une analyse pertinente de Fotini Sidéris-Bach

"L'article du Monde daté du 27 mars ("sur internet, les blogueurs écrivent leur désarroi après le revers du MoDem") qui relaie certaines expressions de désarroi de militants de la blogosphère MoDem, témoigne d'un travers de notre mouvement : une forte propension à générer successivement et de manière disproportionnée de l'enthousiasme puis du découragement, par un phénomène d'entraînement collectif qu'on pourrait assimiler à du buzz.

Nous avons effectivement assisté au cours de la campagne présidentielle à l'essor d'un mouvement politique nouveau, notamment porté par un meilleur accès à l'information des citoyens grâce à l'internet. Ce mouvement s'est depuis paradoxalement livré de fait au dénigrement involontaire, mais certain, de ce même idéal démocratique et citoyen au nom duquel il s'était organisé en structure politique.

Comment cela est-il possible ? Tout simplement parce que nous exprimons sur la blogosphère MoDem ce qui est au coeur de nos contradictions de militants et de citoyens.

Nous suivons un idéal démocratique revisité par la société du savoir et des nouvelles technologies, qui consiste à prôner la libre expression de tout un chacun via l'internet (cet outil libérateur d'énergies citoyennes) et sa contribution libre à la construction d'un mouvement qui se voudrait par conséquent différent des partis classiques (grâce à une information circulant de manière transversale).

Comme chacun se sent co-responsable de ce bien collectif qu'est le MoDem, les frontières entre élus et électeurs internes du MoDem se trouvent complètement biaisées, redistribuées de manière inédite : plus de légitimité des élus s'ils ne correspondent pas aux attentes d'écoute démocratique permanente des militants et plus de militants s'ils ne sont pas reconnus comme des décideurs à part entière aux côtés des élus (grâce notamment à une communication qui se veut non-hiérarchique).

Parallèlement à cela, nous prônons la responsabilisation du citoyen, la défense de valeurs que nous voulons pérennes et un engagement pragmatique et volontaire pour affronter les défis à l'échelle du parti, de la société française et de l'humanité.

Mais dans les faits, ces fortes attentes se heurtent au principe de réalité, faisant finalement d'une bonne partie de cette blogosphère MoDem (pourtant minoritaire par rapport au nombre des adhérents), un miroir grossissant de nos insuffisances : 

Un maximalisme qui provoque le défaitisme

Nous voulons dépasser les clivages traditionnels dans un élan de solidarité nationale ("la France de toutes nos forces")  mais nous éprouvons un malaise destructeur dès que ce dépassement ne se fait pas dans une victoire éclatante, immédiate, ce qui nous ramène in fine à une conception guerrière de la politique.

Si le but ultime d'un combat électoral est bien de gagner pour pouvoir peser (seule la victoire pouvant assurer la promotion des idées par le maillage des élus ou le contrôle des leviers du pouvoir), l'ampleur démesurée que prend notre déception post-électorale (aux législatives et aux municipales) prouve que nous ne concevons notre identité actuelle en construction que dans notre opposition à d'autres et non par rapport à nos propres valeurs, renforçant ainsi ce positionnement même de "ni-ni" politicien que nous combattons pourtant vivement quand il nous est reproché par nos adversaires ou les medias.

Cela ne serait pas dérangeant si nous faisions preuve de plus de patience et d'indulgence face aux imperfections d'un mouvement récent, dont la doctrine politique et les modalités d'action sont encore à définir. Le problème est que le résultat de cette impatience est une versatilité qui nuit à l'action, à la projection sur le moyen et le long terme.

Une parole qui remplace l'action

Nous réclamons la démocratie en interne, mais les principes de cette démocratie étant portés, dans un parti en construction, à la fois par chacun de nous (c'est à dire partout) et par un centre de décision introuvable car encore faible ou contesté (donc nulle part), nous ne pouvons finalement faire confiance qu'à nous-mêmes et à ceux qui partagent nos opinions le temps d'une campagne ou d'un échange ponctuel de points de vue.

Ces échanges d'opinions en deviennent par conséquent souvent plus précieux que l'action, car la parole ne précède ou n'accompagne plus vraiment l'action (qui devrait être le but même du combat politique) mais finit par la remplacer comme source d'identité et de positionnement. Or seule l'action peut permettre l'affirmation véritable de l'identité et des valeurs d'un groupe.

Des repères collectifs incertains

Nous recherchons éperdument des repères collectifs, une idée du collectif dans laquelle notre individualisme trouverait une justification noble, puisque mise au service d'un idéal commun. Mais au fond de nous-mêmes, nous doutons de tout, et surtout du lien qui nous lie à d'autres dans un contrat d'association pourtant librement consenti, matérialisé par notre carte d'adhérent. Ce lien nous le brisons aussi facilement que d'autres contrats d'association au sein de la société dès lors qu'il n'est plus au service de notre épanouissement personnel, de l'idée souvent très noble que nous nous faisons des modalités et de la finalité de notre action (refus des compromis dégradants…), et donc de notre personne.

Il est vrai que, plutôt que de nous offrir le confort de repères bien définis, le positionnement nouveau que nous avons choisi nous force à évoluer dans une situation inconfortable faite  d'incertitudes, de tâtonnements, d'échecs… or nous craignons plus que tout cette liberté nouvelle car elle est dure à assumer.

Une conception paradoxale du leadership et de la hiérarchie

Bien qu'à la poursuite d'un idéal démocratique, nous voulons nous reposer sur un leader fort, fiable, en qui avoir confiance, mais nous nous détournons de lui dès lors qu'il n'incarne plus cet idéal absolu d'homme dominant la situation car omniscient et omnipotent, capable de mener ses troupes au combat et à la victoire tout en respectant des idéaux nobles (pourtant parfois contraires à l'efficacité de son action de commandant de troupes).

Parallèlement, dès que ce leader assume d'une manière ou d'une autre son rôle nous crions au déni de démocratie (il se détache du lot en assumant seul des décisions) et dénonçons la quête d'une ambition personnelle.

Cette contradiction vaut par extension pour toute forme de leadership au sein du MoDem, étant par ailleurs renforcée par le débat cadres UDF contre militants MoDem, anciens contre nouveaux... Ce débat se décline parfois de manière démagogique en un clivage entre dirigeants détenteurs du savoir et soupçonnés de ne pas vouloir le partager (car "le savoir c'est le pouvoir") et la masse des militants se considérant (souvent à juste titre) maintenue volontairement dans l'ignorance des décisions alors qu'elle se considère co-responsable du MoDem.

Cette dérive démagogique se retrouve dans les arguments de certains représentants ambitieux de la jeune génération, désireux de s'affirmer comme un recours face à la hiérarchie en brandissant la défense des militants, des adhérents de base MoDem contre le sommet hérité de la vieille UDF (dont ils font d'ailleurs paradoxalement parfois partie, étant issus pour certains de ses rangs).

Le refus des contraintes de l'action militante

Nous prônons le respect, la formation du militant et par extension l'éducation de nos concitoyens (auxquels nous voulons d'ailleurs ouvrir les yeux) comme la voie susceptible d'amener à la responsabilisation du citoyen, seule garante d'une société équilibrée, où les décisions seraient prises avec lucidité et courage. Nous tendons cependant à mépriser ceux qui, au sein du MoDem, n'ont pas, à nos yeux, atteint ce "haut degré de conscience citoyenne",   conscience que nous assimilons plus souvent à une forme de critique maximaliste suffisante (nous jugeons sans ménagements le réel par rapport à un idéal), qu'à une lucidité assumée mais bienveillante, donc sereine, par rapport à la réalité.

Nous ne voulons ainsi en aucun cas être assimilés à ceux qui se contentent d'être de simples militants actifs sur le terrain, apportant modestement mais avec constance leur contribution à l'élaboration du projet de leur parti et respectant les principes de hiérarchie et de discipline de parti comme condition indispensable pour atteindre la victoire (l'action étant bien le but ultime de la politique). Or le militantisme politique, s'il n'exclue pas, loin de là, l'indépendance d'esprit et le débat, pose cependant comme pré-requis les principes de rigueur, d'esprit d'équipe et de discipline pour atteindre l'objectif d'une action efficace. C'est malheureusement une forme de conscience que nous ne voulons pas admettre comme telle, la jugeant servile, alors qu'elle exprime un choix véritable.

Conclusion : un phénomène de décantation somme toute naturel

En guise de conclusion, je souhaiterais dire que nous participons à un mouvement encore en construction, et que s'il est bien sûr plus qu'important de participer aux débats d'idées, à la définition des principes qui présideront à notre action, à la dénonciation des écarts entre les actes et les paroles, il n'est cependant en aucun cas légitime de considérer que le but premier d'un parti politique est de permettre l'épanouissement, dans un régime de transparence démocratique totale, des citoyens qui le composent.

Son but premier est de promouvoir par l'action politique externe (élections) les conditions économiques, sociales, matérielles d'un mieux-être pour nos concitoyens, définies dans un programme électoral.

C'est pour cela même que nous nous sommes engagés en politique, en toute connaissance de cause. Ce choix implique d'être cohérents et constants dans notre action, quelles que soient les difficultés, désaccords, doutes rencontrés.  Il implique par conséquent la responsabilité des militants et non le spectacle désolant de leur versatilité. C'est pourtant cette même versatilité que nous reprochons à nos concitoyens, qui brûlent le lendemain ce qu'ils vénéraient la veille.

En définitive, je dirais que le buzz que nous constatons n'est pour beaucoup que le résultat naturel de la décantation de toutes ces énergies disparates réveillées par l'éclatante campagne de François Bayrou aux présidentielles, et qui découvrent, pour beaucoup d'entre-elles, l'écart naturel entre la soif d'idéal (plus facilement exprimable et donc amplifiée sur internet) et la réalité aride de l'action politique. C'est à chacun de nous de faire le choix le plus cohérent avec sa conscience de citoyen militant ou de citoyen tout court. La balle est définitivement dans notre camp."

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28/01/2008

Résumé

5f5063ba58db5f16e779c7cf954facc5.jpgA n'importe quel poste de pouvoir, je préfère un bon juge qu’un bon avocat...

12:40 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pouvoir, juge, avocat, citation, aphorisme, bayrou, sarkozy | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

15/11/2007

Fausse symétrie

Au cours de cette discussion entamée il y a plus d'un mois, j'avouais ceci :

"Maintenant, je ne vois pas pourquoi il devrait y avoir nécessairement un parallèle à faire entre l’organisation d’une société et celle d’un parti politique ? J’ai beau y réfléchir depuis des semaines, je ne vois pas de rapport logique. En fait j’en entends bien un mais qui me semble être un gros sophisme :

"un Mouvement Démocrate digne de ce nom doit être démocratique en son sein".

Or, je ne vois pas de rapport entre l’objectif et les moyens. Demande-t-on à l’armée d’une démocratie d’être démocrate en son sein pour légitimement la défendre ?

Entendons-nous : je ne suis pas contre la démocratie interne. Au contraire. Mais pas n’importe comment et certainement pas au nom de ce sophisme. Parce que les électeurs ne vont pas voter pour le parti le plus démocratique, mais pour celui qui aura le meilleur programme. Et si par exemple nous promouvons, au nom de la démocratie, le pluralisme à l’intérieur de nos discours, c’est-à-dire chacun dit ce qu’il veut, je ne suis pas sûr que les électeurs y comprennent quelque chose. Enfin, je suis même plutôt sûr du contraire.

Soyons donc pragmatiques et recherchons l’efficacité. La démocratie y a parfaitement sa place, sans dogmatiquement oblitérer l’objectif à cause des moyens."

Aujourd'hui, je crois que l'on pouvait aussi dire les choses ainsi :

 

28/10/2007

"On a un problème avec nos élus !"

bc6c6cf22272769dfa501bdee730fce9.jpgIl n'a échappé à personne que l’essentiel des difficultés du Mouvement Démocrate à se fédérer réside autant dans l’incertaine mue des innombrables élus UDF que dans les craintes et les soupçons que cette incertitude suscite a priori.

De nombreux élus UDF posent problème. Oui. Nous le savons. Il y a le précédent des législatives. Au delà des problèmes qu’ils nous posent, il conviendrait, dans un souci de compréhension, d’appréhender aussi les problèmes qui se posent à eux.

Qu'ont fait de leurs mandats les ex-députés UDF en juin dernier ? Mais rien de moins que de les poursuivre, justement. Ce qu'il faut bien intégrer, et qu'ont parfaitement intégré les ex-députés UDF et ceux qui les ont rejoint au Nouveau Centre, c'est que (à encadrer) : On n'est jamais que l'élu de ses électeurs.

Ils n'étaient tous que des élus de droite et non pas du centre. Quand vous êtes élus seulement contre un candidat de gauche, vous êtes un élu de droite. C'est ainsi. Ils le sont donc toujours. Ils n'ont pas eu le courage d'être des élus du centre, comme François Bayrou et Jean Lassalle.

Thierry Benoit, c'est spécial : lui, il ne sait pas qu'il est un élu du centre ! Il croit qu'il est un élu de droite, ce qui prouve qu'il n'a pas intégré le théorème énoncé plus haut, et qu'il le paiera électoralement s'il s'entête.

Les autres sortants qui ont donc eu le courage d'être candidats du centre ont été défaits car ils étaient en fait des députés de droite. Cruelle désillusion. Mais vrai courage politique, qui mérite notre respect.

Parce qu'ils sont tous élus de droite, ceux qui s'affichent MoDem aujourd'hui font preuve de courage. Gardez bien ceci à l'esprit.

Maintenant, je vais vous faire une confidence : à part quelques succès locaux, le Mouvement Démocrate, mode de scrutin oblige, sera "laminé" aux municipales. En tout cas, les cent mille bouches de la tribune et de la presse bien intentionnées ne manqueront pas de signaler qu'alors que l'UDF dirigeait plusieurs centaines de communes, le Mouvement Démocrate n'en dirigera plus que quelques unes.

Ignorant cette perspective trop réaliste, certains croient qu'une candidature Mouvement Démocrate, pour un élu jusqu'alors UDF, ne serait qu'une partie de plaisir et l'assurance d'un fauteuil confortable. Parlons-en aux ex-députés UDF Gilles Artigues ou Anne-Marie Comparini... Le confort ou le fauteuil confortable, pour un élu UDF aujourd'hui, c'est de choisir le Nouveau Centre, pas le Mouvement Démocrate.

Pour les élus UDF, choisir le Mouvement Démocrate, c'est la preuve d’un courage politique qui ne serait que défaites annoncées s'ils n'avaient la même confiance en notre mobilisation et stratégie à long terme que François Bayrou.

Alors, que diable, ne nous trompons pas d'ennemi. Tout ce que vous contribuerions à faire, c'est effriter cette confiance.

Et la confiance est le ciment de la démocratie, comme du Mouvement Démocrate.

 

Lien vidéo : François Bayrou et le problème des élus, face aux adhérents et à Thierry Benoît - Seignosse 2007

29/09/2007

Logiques invisibles

On est homme, parce que l'on est soi et non parce que l'on est hors de soi. C'est l'homme qui fait la société et non la société qui fait l'homme. La clef de la personne se trouve là. Celle de son exil et de sa servitude aussi.

61f8c879630d3c381e5118f0aed69810.jpgL'Histoire le vérifie. Jetons un coup d'oeil sur celle-ci. Les intuitions de Rousseau et de Dostoïevski sont éclairantes.

La culture occidentale a vécu au rythme de la mort et non de la vie, puisque celle-ci se reconnaît dans deux grandes morts. La mort de Dieu et celle de l'Homme, ces deux morts caractérisant l'époque démocratique qui est la nôtre. Nous ne sommes pas simplement à l'époque de la mort de Dieu, annoncée par l'Insensé de Nietzsche dans Le Gai Savoir. Nous sommes aussi à celle de la "mort de l'Homme", annoncée par Michel Foucault.

La mort de Dieu a commencé quand le christianisme est devenu une religion d'État, à la chute de l'Empire romain, avec Théodose. Un "totalitarisme chrétien" s'est mis en place. Le Dieu mystique a été remplacé par le Dieu politique. Il est devenu extérieur et non plus intérieur. L'Etat s'est servi de lui pour faire la police, gendarmer la société en le politisant. Il en a fait une figure rationnelle et juridique, dont la présence est encore prégnante. Que de chrétiens ignorent encore le Dieu intérieur, que l'on découvre dans la liberté, leur attention étant toute tournée vers le Dieu social et moral.

On comprend dans ces conditions pourquoi la culture a connu la "mort de Dieu", à savoir la seconde mort de Dieu consistant à remplacer le Dieu politique par la religion de l'Homme. Celle-ci ayant soif d’intériorité, elle s’est tournée vers l’Homme plutôt que vers Dieu, espérant y trouver la liberté qu'elle cherchait, sans parvenir à la rencontrer. Témoin, le premier humanisme de la Renaissance, qui a été, on l'oublie trop, un humanisme mystique.

Moment bref. Il est arrivé à l'humanisme ce qui est arrivé à la religion. L'humanisme mystique a été remplacé par l'humanisme politique, tout comme le Dieu mystique a été remplacé par le Dieu politique. La seconde mort de Dieu a ainsi coïncidé avec la première mort de l'Homme.

La religion de l'Homme, au lieu d'ouvrir sur l'intériorité, a engendré le culte de l'Homme extérieur. Témoins les grandes religions politiques issues de l'Homme. La République, le Socialisme et le Communisme, le Nazisme. Si, bien évidemment, celles-ci ne se confondent point, elles ont néanmoins un trait en commun. Toutes se sont réclamées de l'Homme. Toutes ont agi pour l’Homme, en mettant en oeuvre une politique.

La religion de l'Homme débouchant sur le totalitarisme, celle-ci a connu le même sort que la religion du Dieu politique. Elle a été bousculée par la seconde mort de l'Homme. Celle que nous vivons aujourd'hui, avec l'avènement de l'individu contre l'Homme, de la Démocratie contre la République, de l'homme sans référence, sans religion de Dieu ou de l'Homme.

Moment singulier. Crépuscule des idoles, mais aussi explosion d'un sacré sauvage, voire barbare. Du fait de la "table rase" effectuée, tout est possible. Tout a du mal à l'être, en même temps, du fait d'un individualisme nihiliste prisonnier de la violence de l'ego. D'où la violence contre Dieu et la schizophrénie d'une telle violence. On veut que Dieu ne soit pas, pour être soi. Mais on voudrait bien qu'il soit quand même un peu, afin de pouvoir lui reprocher l'état du monde.

Dire non à Dieu n'est pas difficile. Dire oui au tragique et à l'absurde est une autre affaire.

11:50 Publié dans Philosophie, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : religion, dieu, democratie, humanisme, mort, homme, totalitarisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook